Clé numéro 1

Ne soyez jamais à l’ouest grâce au contrôle de gestion

La vie d’entrepreneur est comme celle d’explorateur : sinusoïdale, alternant les phases de beau temps et d’orages.

Clé numéro 2

Plein sud vers les financements

Connaissez-vous le point commun entre toutes les expéditions professionnelles ?

a) Les moufles

b) Les gourdes (on parle de l’eau)

c) Les sponsors

Si vous avez répondu a) ou b), relisez la question 😉

Sinon on continue ensemble : en effet, aucune expédition digne de ce nom ne peut être envisagée sans sponsors solides.

Il en est de même pour tout projet entrepreneurial, c’est pourquoi, la première chose à faire est de bien définir vos besoins de financements à court/moyen/long terme (recrutements, investissements importants comme l’acquisition d’une machine, développement à l’international, acquisition d’une filiale…).

Une fois vos besoins clairement identifiés, puisez dans toutes les sources de financement de votre écosystème. Et même si votre partenaire bancaire peut-être votre premier réflexe de demande de financement (comme 2 entreprises sur 3 en France), sachez qu’il existe d’autres solutions souvent inexplorées :

1 - Sans ouverture du capital

2 - Avec ouverture du capital

Clé numéro 3

A l’est rien de nouveau, auscultez votre stratégie juridique

Si, si vous avez bien lu, on parle bien de « stratégie » juridique. Nombreux d’entre nous considérons le juridique uniquement sous son aspect légal alors qu’il peut être aussi un puissant levier financier.

La seule équation que nous avons retenue de nos cours d’économie est que A-B devait être
supérieur à 0, où A est l’argent qui rentre et B celui qui sort. En agissant sur la stratégie
juridique de votre société, vous minimiserez B grâce aux outils suivants :

Forme juridique
EI, SARL, SAS, SCOP, que de noms barbares auxquels nous avons tous été confrontés un jour. Bien que cela soit rébarbatif, il est judicieux de se pencher sur l’impact et le risque financiers que chaque choix implique. De plus, contrairement à la légende urbaine qui érige ce choix comme immuable, vous pouvez (et vous devez même) le réexaminer régulièrement au gré des changements internes ou externes.

Montage juridique
Le goût d’une pièce montée n’est pas proportionnel à son nombre d’étages. Il en est de même de la qualité de la structure juridique d’une entreprise. Rien ne sert de collectionner les sociétés ou de multiplier les montages mère-fille tant que leur nécessité n’est pas prouvée. C’est-à-dire tant que leurs retombées financières ne sont pas plus importantes que leurs coûts.

Coût du dirigeant
Il nous arrive encore de rencontrer des chefs d’entreprise qui ont choisi une SAS pour être « salarié » afin d’éviter de croiser l’horribilis RSI. Or le RSI a disparu depuis maintenant 2 ans. Et croyez-nous, il existe bien d’autres situations subies plutôt que décidées par l’entrepreneur. Effectivement, le choix du mode de rémunération du dirigeant doit être déterminé par le dirigeant lui-même, à savoir par rapport à ses besoins, son aversion au risque et le coût entreprise que cela représente (couverture maladie, retraite, prévoyance)

Pacte d’associé ou d’actionnaire
Ce document contractuel sous-seing privé optionnel est un garde-fou qui permettra bien souvent à l’entreprise de maximiser sa rentabilité tout en protégeant l’ensemble de ses associés.

Nous vous conseillons de l’établir dans les circonstances suivantes :

Prenons l’exemple d’un pacte d’associé qui stipule que les embauches de salariés gagnant plus de 50K€ par an doivent être validées à l’unanimité des associés. Ceci permet ainsi une vision collégiale limitant les risques de dépenses excessives.

Attention toutefois à ne pas multiplier les règles de décisions collégiales afin de préserver la fluidité de gestion de l’entreprise.

Clé numéro 4

Gardez le Nord grâce au pilotage financier

Félicitations !!! En bon explorateur, vous avez atteint votre destination.

Si vous êtes arrivé jusque-là, c’est que vous avez déjà peut-être :

Même si vous n’êtes pas encore dans ce monde parfait, vous êtes sûrement sur la bonne voie (en particulier si vous êtes bien accompagné ). Ne relâchez pas votre vigilance car lors d’une expédition, c’est souvent sur le chemin du retour que les accidents les plus graves surviennent. Ainsi, pensez bien à vous équiper d’outils financiers adéquats qui joueront le rôle de boussole et vous alerteront en cas de danger :

Budget

C’est le premier outil à mettre en place. Il rendra votre vision d’entreprise intelligible à vous-même, à vos associés, à vos salariés et si vous en avez, à vos investisseurs.

Pour cela respectez ces 2 étapes essentielles :

1 - Sa construction

2 - Son suivi

Quelques règles simples mais fondamentales à observer pour ne pas finir au fond d’une crevasse :

Vous voilà à présent en possession de votre feuille de route qui vous donnera toutes les étapes jusqu’à vos objectifs finaux.

Reporting

A l’instar du débriefing d’une expédition, le reporting permet de photographier et d’analyser le dernier cycle business (le plus souvent mensuel, trimestriel ou annuel).
C’est un outil d’analyse et de communication qui met en avant les chiffres et les évènements clés de l’activité et s’adresse également aux publics suivants :

Vous l’avez compris, le reporting est une information générale (commerciale, financière, RH, etc.) qui doit permettre aux décideurs d’orienter la stratégie de l’entreprise pour maximiser les chances de « coller » au budget établi.

Dites-vous que le débriefing d’expédition est le meilleur moment pour motiver les équipes et les sponsors pour la prochaine.

Business plan

Si vous êtes là, c’est que l’on vous a probablement demandé un business plan dans le cadre de la recherche d’un financement ou alors que vous avez déjà visionné toutes les séries sur Netflix ;-).

Ça tombe bien on les a toutes vues aussi et nous sommes 100% disponibles pour vous aider dans cet exercice financier à décomposer en 3 étapes :

Plan de financement

Sous forme de tableau, cet outil doit lister l’ensemble de vos besoins (fonds de commerce, véhicules, travaux, recherche & développement, besoin de trésorerie, etc.) et de vos ressources (Capital, compte courant, subventions, prêt, etc.). Chaque € de dépense doit trouver son € de financement, ce qui signifie que les 2 colonnes doivent être à l’équilibre.

Compte de résultat prévisionnel

Maintenant que le projet est opérationnel, nous rentrons dans la phase d’exploitation. Il s’agit de faire une projection du chiffre d’affaire et des charges correspondantes sur une période donnée (3 ans à 5 ans le plus souvent) et ainsi déterminer l’excèdent brut d’exploitation, le résultat d’exploitation et le résultat net.

Prévisionnel de trésorerie

C’est la traduction du prévisionnel d’exploitation et des besoins du plan de financement en argent sonnant et trébuchant. Par exemple, si vous avez prévu un chiffre d’affaire de 10K€ au mois de juin ces derniers ne seront peut-être encaissés qu’au mois de septembre. De plus la TVA rentre en jeu et devra être comptabilisée pour éviter de mauvaises surprises