Vos témoignages

Interview

Charles-Edouard de CAZALET
Directeur associé de la société SOGEDEV

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"Sogedev a été créé en 2002 nous sommes aujourd’hui à peu près 90 salariés pour à peu près 9 à 10 millions d’euros de CA.

De 2002 à 2010 ayant moi-même un profil financier j’ai pris la fonction de DAF pour Sogedev sachant pertinemment que je devrais déléguer tout ou partie de cette mission pour me consacrer à mon rôle de dirigeant et d’amener de la valeur ajoutée. C’est au 1er semestre 2010 que cette réflexion personnelle a fait son chemin et que l’on s’est mis à la recherche d’un partenaire interne ou externe en qui nous pouvions avoir confiance en particulier en matière de confidentialité. Nous avons été en contact avec Directeur Particulier qui m’a proposé de réfléchir à combien de temps je passais dans ma journée, dans ma semaine, dans un mois, à cette fonction de DAF. Je me suis astreint à comptabiliser ce temps pendant 2 à 3 semaines, avec un timer d’échec que DP m'avait offert et sur lequel j'appuyais à chaque fois que je passais du temps à la mission financière de l’entreprise.

On s’est testé sur des aspects de confidentialité car il faut un feeling assez fort avec ce type de fonction. Au début il y a eu cette rampe d’observation sachant que je ne délègue pas facilement ces tâches-là. Finalement ça s’est bien passé et cela fait maintenant 10 ans que l’on travaille ensemble.

On avait entendu parler de la DAF externalisée car dans notre métier on travaille avec beaucoup de PME, de start-up, et nous-même on est dans le métier du conseil. On est donc une solution d’externalisation pour nos clients. Par ailleurs dans notre activité nous avons affaire aux directeurs financiers de nos clients qui pour certains sont externalisés. On connaissait donc le système mais je crois beaucoup que c’est une question de personne et de confiance sur cette fonction assez particulière par la nature des informations auxquelles elle donne accès.

J’avais besoin d’une réassurance dans la personne avec laquelle j’allais travailler donc je me suis appuyée sur mon réseau même si ce n’était pas une démarche volontaire. C’est plus une opportunité qui s’est ouverte de par la pertinence de la démarche de Directeur Particulier. Car il n’y avait pas d’urgence, c’était un besoin latent, encore faut-il bien sûr pouvoir se le payer, mais si on sait mettre le temps qu’on y gagne à profit pour générer plus de CA et de rentabilité c’est une manière de rentabiliser la prestation de DAF externalisée.

En 2010 quand on a commencé à travailler avec Directeur Particulier, on faisait environ 5 millions d’euros de CA et on avait 40-45 salariés. Il y a eu une croissance quasi continue d’année en année avec doublement du chiffre d’affaires et du nombre de salariés par rapport à aujourd’hui.

Les 1ère missions

De mémoire les premières missions de DP ont été les relations et échanges avec notre expert-comptable (qui est aussi externalisé) car cela prend du temps et la relance de paiement des factures auprès de nos nombreux clients (800 à aujourd’hui), ce qui demande beaucoup de rigueur d’autant plus que chaque PME a sa propre organisation.

Les avantages de la DAF externalisée sont multiples pour les petites PME.
A commencer par l’adaptabilité d’un point de vue financier puisque l’on est facturé au temps passé : si un mois il y a plus, un mois il y a moins, ça « s’auto-adapte » en fonction du travail qui est à réaliser. C’est confortable dans un certain sens, cela permet de maîtriser son budget et potentiellement de fixer des limites que l’on ne souhaite pas dépasser.
Un autre avantage est la continuité de service car on fait appel à une équipe, et même si on a un interlocuteur attitré chez Directeur Particulier, ce qui est normal dans le cadre de la mission, il y a un binôme et l’organisation fait qu’il y a une passation de relais possible dans le cas de congé, maladie ou autre.
En 3e point la gestion de la confidentialité. A savoir que l’on a un partenaire qui est externe à l’entreprise, donc sur des sujets que l’on peut estimer comme confidentiels il y a évidemment beaucoup moins de chance que ces informations d’une manière plus ou moins volontaire fuite en interne. En 10 ans, on a pu le constater à plusieurs reprises.
Et puis, après la capacité à pouvoir faire appel à plusieurs types de compétence car avec un partenaire tel que DP, on peut avoir plusieurs personnes qui interviennent sur la mission et qui ont chacun leur domaine de compétence ainsi que leur niveau de séniorité. Cela permet d’avoir accès à un pool de compétences un peu différent que si on avait simplement un responsable financier.

Les évolutions

Les évolutions avec Directeur Particulier, cela a été de leur déléguer ensuite complétement la partie paye. C’est vrai qu’au début je m’en occupais encore en partie, et aujourd’hui je ne m’en occupe absolument plus. Également, tout ce qui est vérifications comptables et autres. Restructuration du recouvrement qui avait pris de l’ampleur. Sur des opérations de croissance externes que l’on a pu faire ou étudier Directeur Particulier nous a accompagné également sur la partie audit avec de par leur connaissance de l’activité une plus-value opérationnelle assez forte par rapport à des auditeurs externes. Participation à la réflexion sur l’évolution de notre business-model qui a d’ailleurs porté ses fruits. Mise en place d’outils de prévisionnel que l’on met à jour régulièrement qui permet d’avoir un pilotage plus fin de l’activité sur les atterrissages, la rentabilité et un certain nombre d’indicateurs. Et sur la gestion de la trésorerie. Ils ont pris en charge en partie les relations bancaires même si je suis toujours en lien avec nos banques bien sûr.

Au début on utilisait beaucoup excel mais, avec le temps, cela a posé des problèmes. D’une manière générale l’entreprise s’est beaucoup digitalisée depuis quelques années. C’est une volonté de mon associé, moi-même et nos managers. On a mis en place un certain nombre d’outils qui permettent de digitaliser notre activité de manière plus ou moins importante. Directeur Particulier nous ont accompagné sur le benchmark, le choix, la mise en œuvre et le pilotage d’outils qui concernent la gestion financière au sens élargi (relations avec les collaborateurs, avec la paye etc…).

Engager un DAF en interne ?

Je suis très cartésien donc c’est une réflexion que l’on a depuis tout le temps et on la partage de manière transparente avec Directeur Particulier; il n’y a pas de « non-dit ». On a des points réguliers sur ce sujet-là en particulier. Donc, oui le nombre de jours de mission DP a évolué en 10 ans. Au début cela n’était pas comparable à un temps plein. Aujourd’hui, certains mois cela est comparable à un temps plein ou plus.
La réflexion est la suivante : nous sommes en région parisienne donc si on devait recruter un DAF en interne, présent dans l’entreprise, le niveau de rémunération d’un candidat qui répond à nos besoins est relativement comparable. Ça c’est l’aspect financier. Sur le 2e point c’est l’aspect compétence. Je reviens sur ce que je disais tout à l’heure : on n’est pas convaincus qu’un directeur financier serait capable de faire toutes les tâches que Directeur Particulier assume aujourd’hui avec la même envie et rigueur. Parce que ce sont des tâches qui sont très larges : certaines à faible valeur ajoutée mais qui sont nécessaires à l’entreprise, comme d’autres à forte valeur ajoutée comme des audits d’acquisition. Et trouver un directeur financier qui ait envie et soit capable de faire tout ça, en une seule personne, sans avoir besoin de support pour finalement en faire une partie, on n’est pas certains de trouver cette compétence-là. Le 3e point c’est la confidentialité : ça fait 10 ans aujourd’hui qu’on travaille ensemble on n’a jamais eu de problème, et créer ce même type de relation de confiance avec quelqu’un d’autre, ce n’est évidemment pas infaisable, mais c’est quelque chose qu’on n’a pas voulu tester.

Plus que des valeurs entrepreneuriales je pense qu’on aborde de la même manière le travail, l’engagement et l’implication qu’on doit avoir, la disponibilité et la réactivité aussi. C’est cela qu’on partage avec Directeur Particulier. La confiance aussi, mais ce n’est qu’une conséquence des autres choses. Aujourd’hui c’est pour ça qu’on fonctionne bien. On a une grande réactivité, une grande implication, il n’y a pas de notion d’horaire, on est capable d’échanger à n’importe quelle heure à n’importe quel jour; je ne dis pas que c’est l’objectif mais c’est possible et ça c’est important. La même manière de comprendre les choses aussi, la même finesse intellectuelle, de rapidité de compréhension, l’intérêt de ne pas à avoir à répéter 3 fois les choses quand on a besoin de traiter d’un sujet peu importe lequel. L’idée c’est qu’il puisse y avoir une compréhension réciproque assez rapide et qu’on puisse passer à autre chose.

Mise en concurrence avec un expert-comptable ?

Je pense qu’un expert-comptable est capable d’accompagner un certain nombre d’entreprises de petite taille sur une fonction financière « dégradée » parce qu’il ne peut pas tout faire; il ne peut pas être au quotidien dans chaque entreprise, il ne peut pas gérer tous les aspects financiers au sens élargi. En revanche dès que l’entreprise commence à grandir, à un moment donné, l’expert-comptable, mécaniquement, ne peut plus passer le temps nécessaire dans le cadre de son business-model; potentiellement en terme de compétences, selon la structuration de son cabinet, ne peut pas aller vers une mission de conseil en plus de l’expertise comptable pure. Je n’attendrais pas d’un directeur financier qu’il saisisse de la comptabilité ou qu’il fasse de la paye pour les collaborateurs. Il y a une différence de positionnement et de compétences. Un directeur financier pour moi est capable de piloter un expert-comptable en étant l’interface entre celui-ci et le dirigeant. Ce que l’expert-comptable ne peut pas apporter en matière de compétence et de temps à consacrer à la mission.

Le coût d'une DAF externalisée

J’ai un regard sur le coût de la DAF externalisée en 2 phases.
- une phase où au début on était sur un nombre de jours faible, donc sur un montant mensuel qui de toute manière n’est pas comparable à quelqu’un qu’on aurait pu recruter, qui était bien inférieur. Alors bien sûr on aurait eu un temps plein versus un temps partiel, mais probablement la personne aurait eu trop de temps, cela n’aurait pas été justifié.
- et aujourd’hui, on est sur des coûts équivalents mais avec un pool de compétences et une disponibilité, différents car quand vous avez plusieurs personnes chez Directeur Particulier, on assure la continuité de service alors qu’avec un DAF en interne, on n’a plus personne quand il est en vacances ou absent.
Je comprends que pour une petite entreprise, c’est un coût, en particulier quand on a des marges extrêmement serrées. C’est plus adapté à une entreprise en évolution, en croissance, qu’elle soit plus ou moins forte (pas besoin d’être en hyper-croissance); la fonction des dirigeants va évoluer au fil du temps ainsi que leur valeur ajoutée. Donc c’est limite une obligation de se décharger de cette mission financière sachant que les moyens, on les aura avec la croissance de l’entreprise.

Evolution de la mission

On n’a pas eu de grandes étapes particulières dans l’évolution de la mission de Directeur Particulier, pas de changement de prestation, de périmètre. Après, dans les choses marquantes, il y a eu l’accompagnement dans les projets de croissance externe, pour des raisons d’engagement, de confidentialité, c’est des sujets qui doivent rester circonscrits à très peu de personnes, donc très souvent c’était mon associé, moi, Directeur Particulier et 1 ou 2 manager(s), pas plus; et encore cela dépend de la phase d’étude. On se retrouve donc dans un cercle très restreint parce qu’il ne faut pas déstabiliser ses équipes et les salariés de la société que l’on est en train de regarder, donc il ne faut pas que cette étude fuite. La gestion de trésorerie c’est un travail du quotidien.

Directeur Particulier en 3 mots ?

Pour décrire en 3 mots Directeur Particulier, je dirais :

  • d’abord de la disponibilité : toujours disponible, c’est au dirigeant de savoir manier ça avec précaution;
  • la confiance bien sûr, sinon on serait plus ensemble;
  • et je pense que le 3e point c’est la continuité de service. En 10 ans, les effectifs de Directeur Particulier ont évolué aussi, et peu importe qui il y a pu y avoir en face : il y a toujours eu un engagement de continuité de service qui n’est pas toujours simple à gérer, mais ils ont toujours été là.

Et si c’était à refaire, est ce que vous feriez différemment cette tranche de vie partagée avec DP ?

Non je ne pense pas : je n’ai pas de regrets.

Et le futur vous l’envisagez comment ?

On n’a pas de raison de changer quelque chose dans le fonctionnement que l’on a avec DP, tant que les qualités évoquées sont toujours là. »